La mère d'un condamné à mort australien pour trafic de drogue en Indonésie a indiqué mardi que son fils serait exécuté par arme à feu à minuit (17H00 GMT), alors que les préparatifs sont en cours pour neuf condamnés au total.
"Je ne le reverrai plus. Ils veulent venir le chercher à minuit et l'exécuter", a déclaré la mère de Myuran Sukumaran en larmes, à des journalistes à la Cilacap, ville portuaire reliant l'île isolée de Nusakambangan, où auront lieu les exécutions.
"Je demande au gouvernement de ne pas le tuer. S'il vous plaît, président, ne le tuez pas aujourd'hui", a-t-elle dit.
Les autorités n'ont annoncé ni date ni heure pour les exécutions. Le Parquet général a simplement indiqué que les condamnés avaient reçu une notification d'exécution avec un préalable d'au moins 72 heures qui leur a été remise samedi en fin de journée.
Intransigeant sur l'application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien Joko Widodo est resté sourd à tous les appels à la clémence et pressions diplomatiques contre les exécutions, notamment de la France, de l'Australie, ainsi que des Nations unies.
Huit étrangers - deux Australiens, un Brésilien, une Philippine, quatre Nigérians - ainsi qu'un Indonésien tous condamnés pour trafic de drogue doivent être fusillés par un peloton d'exécution.
Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, 51 ans, a été retiré au dernier moment de cette liste en raison d'un recours en cours devant la justice. Mais le porte-parole du Parquet général indonésien, Tony Spontana, a réaffirmé mardi à l'AFP qu'en cas de rejet de sa procédure, il serait exécuté seul, et que les autorités n'attendraient "pas très longtemps".