DECLARATION DE LA PRESIDENCE AU NOM DE L'UNION EUROPEENNE
L'Union européenne regrette profondément l'exécution de 28 ressortissants ougandais, le 29 avril 1999, et la décision des autorités ougandaises de rompre ainsi le moratoire de fait sur les exécutions capitales que l'Ouganda observait depuis 1996. L'Union européenne regrette que son intervention auprès des autorités ougandaises, en vue de la commutation des peines, n'ait pas été entendue.
L'Union européenne considère que l'abolition de la peine de mort contribue au renforcement de la dignité humaine et au développement progressif des Droits de l'Homme.
L'Union européenne attache la plus grande importance au respect du droit et la vie proclame par l'article trois de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme.
L'Union européenne soutien fermement la lutte contre les crimes et le terrorisme, mais elle ne reconnaît pas l'efficacité de la peine capitale comme instrument de prévention du crime. L'Union européenne est d'avis que recours à la peine de mort - notamment lorsqu'il revêt une telle ampleur numérique - est susceptible au contraire d'accroître le niveau déjà élevé de la violence en Ouganda.
L'Union européenne oeuvre résolument en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort ; elle appelle les autorités ougandaises à reprendre le moratoire sur les exécutions capitales.
Les pays d'Europe centrale et orientale associés à l'Union européenne, la Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque, Chypre, pays également associé, ainsi que les pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen se rallient à cette déclaration.