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Droits de la personne: le bilan "épouvantable" de l'Arabie saoudite

dépêche de presse du 5 mai 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
(Agence France-Presse) PARIS - Amnistie internationale a déploré mardi l'absence de progrès en matière de droits de la personne en Arabie saoudite près de 100 jours après l'arrivée au pouvoir du roi Salmane, déplorant que le souverain n'ait pas pris de mesures pour «améliorer un bilan épouvantable».

«Près de 100 jours après que le roi Salmane ben Abdel Aziz al Saoud a accédé au trône d'Arabie saoudite, les perspectives de progression des droits de la personne dans ce pays ne sont guère réjouissantes», écrit l'organisation dans un communiqué publié alors que le président français François Hollande faisait une visite en grande pompe dans le royaume.

«Au lieu de prendre des mesures pour améliorer le bilan épouvantable de l'Arabie saoudite en matière de droits de la personne, le roi Salmane a pris la tête d'une répression perpétuelle des détracteurs du gouvernement et des militants pacifiques (...). Les premiers mois de son règne ont été en outre marqués par une vague d'exécutions sans précédent», selon le directeur du programme Moyen-Orient d'Amnisie, Philip Luter, cité par le communiqué.

L'organisation a adressé au nouveau roi une série de recommandations, demandant en particulier la libération de dizaines de défenseurs des droits de la personne, dissidents et militants, mais n'a reçu aucune réponse, précise Amnistie.

La branche française de l'organisation et d'autres ONG organisent jeudi à Paris un rassemblement en l'honneur du blogueur Raif Badawi, condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour «insulte à l'islam».

François Hollande était mardi en Arabie saoudite, où il était l'invité d'honneur d'un sommet des monarchies du Golfe, une première pour un chef d'État occidental.

C'est «une occasion que doit saisir le président français pour demander publiquement et fermement la libération» de Raif Badawi, a estimé Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué.

«Il est inconcevable que la France puisse garder ainsi le silence sur la condamnation barbare de ce jeune blogueur qui pourrait à tout moment être rejugé pour apostasie et être condamné à la peine de mort», a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
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