RYAD - Le gouvernement saoudien a publié mardi une offre d'emploi pour le recrutement de huit bourreaux pour exécuter, par décapitation, le grand nombre de condamnés à mort dans le royaume.
Aucune qualification particulière ni expérience ne sont requises pour ces emplois de bourreaux, dont la fonction sera d'«exécuter les condamnés à mort», selon l'offre d'emploi mise en ligne sur le site du ministère du Service public.
Les futurs fonctionnaires seront aussi appelés à pratiquer «des amputations» sur des personnes condamnées pour vol.
L'annonce de ce recrutement coïncide avec une augmentation du nombre des exécutions dans le royaume, où viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en vertu d'une version rigoriste de la charia.
84 personnes ont ainsi été exécutées depuis le début de l'année dans le royaume alors qu'il n'y en avait eu que 87 pour toute l'année dernière.
Amnesty International s'est inquiétée en mars du nombre important de décapitations pour trafic de drogue en Arabie, notant qu'elles représentaient plus de la moitié des exécutions depuis le début de l'année.
En septembre 2014, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires et appelé à un moratoire sur les exécutions en Arabie.
Dans le rapport annuel d'Amnesty international pour 2014, l'Arabie saoudite a figuré parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes.