Deux Saoudiens condamnés à mort pour trafic de drogue ont été décapités au sabre mercredi à Tabouk (nord-ouest), portant à 94 le nombre des exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année.
Awadh al-Atwi et Moussalam al-Qaraani avaient été condamnés pour introduction et commercialisation en Arabie saoudite "de pilules de drogue" et pour possession de haschich, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ces décapitations portent à 94 le nombre d'exécutions depuis janvier, dépassant le total de celles enregistrées dans le royaume sur l'ensemble de 2014, année durant laquelle 87 Saoudiens et étrangers ont été exécutés.
"Toute exécution est effroyable, mais des exécutions pour des crimes tel un trafic de drogue qui ne résulte pas en pertes humaines sont particulièrement monstrueuses", a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à l'organisation Human Rights Watch basée à New York.
"L'accélération de la cadence des exécutions en Arabie saoudite est une nouvelle tare sur le bilan des droits de l'Homme de ce pays", avait-elle ajouté dans un communiqué lundi, appelant à stopper "cette punition cruelle".
Outre le trafic de drogue, le meurtre, le viol, le vol à main armée et l'apostasie sont passibles de la peine capitale dans le royaume saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique.
Dans le rapport 2014 d'Amnesty international, l'Arabie saoudite figurait parmi les pays qui exécutent le plus grand nombre de personnes dans le monde avec la Chine, l'Iran, l'Irak et les Etats-Unis.