Deux Saoudiens reconnus coupables de meurtres ont été décapités mardi en Arabie saoudite, ce qui porte à 102 le nombre d'exécutions dans le royaume depuis le début de l'année.
Mohammed al-Otaibi a été condamné pour avoir tiré sur un de ses compatriotes, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur cité par l'agence officielle SPA. Il a été exécuté à Riyad. Dans une autre affaire, Turki al-Zahrani a été exécuté à La Mecque (ouest) pour avoir poignardé à mort un concitoyen.
Selon un décompte de l'AFP, 102 exécutions ont déjà eu lieu depuis le 1er janvier, alors qu'il y en avait eu 87 sur l'ensemble de 2014.
Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans le royaume ultra-conservateur saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique.
Le ministère saoudien de l'Intérieur invoque la dissuasion comme argument-clé pour justifier les décapitations.
Le mois dernier, Christof Heyns, rapporteur spécial de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a regretté que le recours aux exécutions en Arabie saoudite soit "à contre-courant" de la tendance mondiale qui va vers une diminution.