La Cour suprême indienne a rejeté mardi un dernier appel formé par Yakub Memon, l'un des cerveaux des attentats de Bombay qui - en 1993 - avaient fait 257 morts, ouvrant la voie à son exécution.
Selon les médias indiens, Memon sera pendu le 30 juillet, plus de vingt ans après ces attentats, les plus meurtriers jamais enregistrés en Inde.
La Bourse de Bombay, les bureaux d'Air India et un hôtel de luxe de la capitale économique de l'Inde figuraient parmi les cibles de la dizaine d'explosions perpétrées le 12 mars 1993.
Ces attentats ont été imputés à des membres de la pègre musulmane de la ville, voulant se venger après des affrontements entre hindous et musulmans quelques mois plut tôt.
Yakub Memon est le seul des onze coaccusés dont la condamnation à la peine capitale a été confirmée en dernier ressort. Les autres ont vu leur condamnation commuée en prison à vie.
L'Inde n'impose la peine de mort que très rarement. En novembre 2012, le seul survivant des auteurs des attentats de Bombay de 2008 a été pendu.
Un militant séparatiste du Cachemire, condamné à mort pour sa participation à l'attaque islamiste sanglante contre le Parlement de New Delhi en décembre 2001 a été pendu en 2013 après le rejet de sa demande de grâce par le président indien Pranab Mukherjee.
Memon, comptable de métier, a démenti avoir participé aux attentats tout au long de son procès, qui s'est étalé sur huit ans et s'est achevé en 2003.
Lui et deux de ses frères, Essa et Yusuf Memon, ont été reconnus coupables en 2006 de complot. Un autre de ses frères, Tiger Memom, est soupçonné d'avoir planifié ces attaques avec un autre fugitif, un chef de gang du nom de Dawood Ibrahim.