L'Arabie saoudite a décapité jeudi l'un de ses ressortissants reconnu coupable de meurtre, la première exécution après la pause du ramadan, le mois sacré de jeûne musulman qui s'est terminé la semaine dernière.
Sayir al-Rashidi avait été condamné à mort pour le meurtre par balles de deux frères saoudiens, après un différend. Il a été décapité au sabre dans la région de Qassim, au nord de Riyad, a rapporté l'agence officielle SPA citant un communiqué du ministère de l'Intérieur. Cette décapitation porte à 103 le nombre d'exécutions dans le royaume cette année, contre 87 sur l'ensemble de 2014.
Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans le royaume ultra-conservateur saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique.
Le ministère saoudien de l'Intérieur invoque la dissuasion comme argument-clé pour justifier les décapitations.
Mais le rapporteur spécial de l'Onu sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Christof Heyns, avait souligné en mai que les conditions n'étaient pas réunies dans le royaume pour des "procès équitables, selon les normes" internationales, nombreux d'entre eux se déroulant notamment "dans le secret".