Ryad - Deux Ethiopiens, un Pakistanais et un Saoudien, condamnés à mort en Arabie saoudite, ont été décapités au sabre mercredi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Ces décapitations portent à 114 le nombre des personnes exécutées depuis le début de l'année dans le royaume, contre 87 sur l'ensemble de 2014.
Les Ethiopiens Argawi Aldo Heilan Meriam et Hadish Zel Alam avaient été reconnus coupables d'avoir tué l'un de leurs compatriotes en le battant à mort, de lui avoir volé de l'argent et un téléphone mobile, a indiqué le ministère dans un communiqué, publié par l'agence officielle Spa.
Ils ont été exécutés dans la région de Jazane (sud).
En outre, un Pakistanais, reconnu coupable d'avoir introduit dans le royaume de l'héroïne qu'il avait dissimulée dans son estomac, a été décapité à Jeddah (ouest), selon le ministère de l'Intérieur.
Et le Saoudien Mushasha Harisi, inculpé du meurtre d'un compatriote, tué par balle après une dispute, a été exécuté à Jazane, selon un autre communiqué du ministère.
Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans le royaume ultra-conservateur saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique.
Le ministère de l'Intérieur invoque la dissuasion comme argument clé pour justifier les décapitations.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Christof Heyns, a souligné en mai que les conditions n'étaient pas réunies dans le royaume pour des procès équitables selon les normes internationales, nombre d'entre eux se déroulant notamment dans le secret.