Ryad - Le père d'un jeune chiite saoudien condamné à mort et en attente d'être exécuté a appelé mercredi le roi Salmane à épargner la vie de son fils.
J'espère que le roi ne va pas signer l'ordre d'exécution, a déclaré à l'AFP Mohammed al-Nimr, le père d'Ali, arrêté à 17 ans en février 2012 pour avoir manifesté contre les autorités et dont le sort préoccupe des organisations des droits de l'Homme et des pays européens.
Le père a mis en garde contre une réaction violente des membres de la minorité chiite, qui se concentre dans l'est de l'Arabie saoudite, en cas d'exécution de son fils.
Nous ne voulons pas de ça, nous ne voulons pas d'une seule goutte de sang versé, a-t-il souligné.
Le jeune condamné est le neveu de cheikh Nimr al-Nimr, un religieux chiite qui est également dans les couloirs de la mort après avoir été condamné à la peine capitale.
Ce religieux avait été l'un des animateurs du mouvement de contestation qui avait agité la province orientale d'Arabie saoudite, un royaume à majorité sunnite, en 2011.
Le père d'Ali al-Nimr a admis que son fils avait participé il y a quatre ans, alors qu'il était étudiant, à des manifestations de chiites dans sa région. Mais il a affirmé qu'il était innocent de plusieurs autres charges pour lesquelles il a été condamné comme celles de cambriolage, d'attaque contre les forces de police et de jets de cocktails Molotov.