LIBREVILLE, 6 octobre (Xinhu) -- Le porte-parole de la majorité présidentielle du Gabon, Guy Christian Mavioga, a préconisé le retour de la peine de mort, abolie il y a cinq ans, pour terroriser les auteurs des crimes rituels.
"Le criminel attaché au poteau doit, sans cagoule, voir la mort venir", a indiqué ludni M. Mavioga lors d'une conférence de presse au siège de son parti, le Bloc démocratique chrétien (BDC), parti d'obédience religieuse.
Le président du BDC a fait cette sortie spectaculaire suite à la récente découverte, dans un quartier de Libreville, de la dépouille décapitée d'une jeune femme originaire du Burkina Faso.
La tête de la victime a été retrouvée le même jour dans une décharge publique à une dizaine de kilomètres du lieu où la dépouille a été découverte.
"Je pense que le retour à la peine capitale peut d'une manière forte décourager les adeptes de ces crimes crapuleux qui ternissent l'image de notre beau et bon pays le Gabon", a insisté M. Mavioga, indiquant par la suite que cette possibilité sera la meilleure pour protéger la vie des uns des autres.
Il a proposé que l'Etat revisite la loi relative à l'abolition de la peine de mort au Gabon, promulguée en 2010.
Cette loi prévoit que la peine capitale ou de mort est remplacée par la réclusion à perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle après que le détenu ait passé au moins 30 ans en prison.
Qualifiant cette loi d'inique et discriminatoire, M. Mavioga a dénoncé le fait que les détenus inhumains soient logés, nourris et soignés avec l'argent du contribuable pour enfin se voir libérer un jour au cas où il se comporterait bien en prison.
"Oui aux droits humains avec une peine capitale pour certains crimes tels les crimes de sang ou rituels au Gabon", a-t-il conclu.