La mère du jeune saoudien chiite Ali al-Nimr, condamné à mort pour avoir participé à une manifestation alors qu'il était mineur, a appelé le président américain Barack Obama à intervenir en faveur de son fils, dans un entretien jeudi au quotidien britannique The Guardian.
"Il est à la tête de ce monde et il peut, il peut intervenir et sauver mon fils", a déclaré Nursa al-Ahmed à propos de Barack Obama, alors que le dernier recours judiciaire contre l'exécution de son fils en Arabie saoudite a été rejeté.
"Je pense qu'il augmenterait l'estime que le monde a pour lui. Il nous sauverait d'une grande tragédie", a-t-elle ajouté, visiblement émue.
Le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron ou encore le Parlement européen ont déjà appelé l'Arabie Saoudite à ne pas exécuter le jeune chiite, condamné à mort après avoir participé à des manifestations du Printemps arabe en 2012. "Aucun être humain sain et normal ne condamnerait un enfant de 17 ans à une telle sentence", a estimé Nursa al-Ahmed, jugeant qu'elle provenait du Moyen-âge. Son fils, aujourd'hui âgé de 21 ans, serait décapité et son corps serait ensuite crucifié.
Selon elle, Ali al-Nimr reste fort malgré la torture qu'il a subie en prison. "Quoiqu'il m'arrive, c'est déjà arrivé à d'autres. Je ne suis pas la seule personne à avoir souffert une injustice et je ne serai pas non plus la dernière à être tuée injustement", lui a-t-il dit la dernière fois qu'elle l'a vu en prison.
Depuis le début de l'année, 133 personnes ont été exécutées dans le royaume ultra-conservateur, contre 87 sur l'ensemble de 2014, selon un décompte de l'AFP établi sur la base de communiqués officiels.