Un Saoudien, condamné à mort pour meurtre, a été décapité au sabre jeudi dans l'est du royaume saoudien, aggravant le bilan des exécutions dans ce pays depuis le début de l'année. Nasser al-Qahtani avait été reconnu coupable d'avoir tué un autre Saoudien à la suite d'un différend, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa.
Sa décapitation porte à 147 le nombre des exécutions dans le royaume cette année, dépassant largement celui enregistré en 2014 (87), selon un bilan établi par l'AFP. Mais Amnesty International, qui s'est alarmée de la forte hausse de ces exécutions, a compté lundi au moins 151 exécutions cette année. Ce nombre est le plus élevé depuis 1995, année où le royaume avait procédé à 192 exécutions, soulignait Amnesty dans un communiqué. En 2014, l'organisation y avait dénombré 90 exécutions.
Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce pays régi par une version rigoriste de la charia (loi islamique). Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion comme argument clé pour tenter de justifier la peine de mort. Selon Amnesty International, l'Arabie saoudite figure parmi les pays qui exécutent le plus grand nombre de personnes avec la Chine, l'Iran et les Etats-Unis.