La Cour de cassation de Bahreïn a confirmé lundi la peine de mort prononcée contre deux chiites condamnés pour le meurtre d'un policier dans ce pays du Golfe théâtre de troubles depuis 2011 entre opposants chiites et pouvoir sunnite, selon le parquet.
Les deux hommes, présents à la barre, font partie d'un groupe de 12 personnes, reconnues coupables du meurtre "avec préméditation" d'un policier et de tentative de meurtre sur d'autres policiers, a ajouté le procureur général Naef Youssef.
Dix membres du groupe, dont six jugés par contumace, ont vu leurs diverses peines de prison confirmées en cassation, a-t-il ajouté sans détailler ces peines.
Les faits reprochés au groupe se sont déroulés en février 2014 à Al-Deir, un village chiite, près de l'aéroport international de Bahreïn.
Pour être exécutée, la peine de mort doit être approuvée au préalable par le roi de Bahreïn, selon le code pénal.
Bahreïn, qui abrite la Ve Flotte américaine, est le théâtre de troubles depuis la répression d'un mouvement déclenché en 2011 par des opposants issus de la majorité chiite et qui réclament des réformes politiques à la dynastie sunnite au pouvoir.
Face à la poursuite de la contestation, les autorités ont alourdi en 2013 les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité pour les crimes ayant fait des morts ou des blessés.