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Californie: une campagne contre la peine de mort reçoit le feu vert

dépêche de presse du 20 novembre 2015 - Associated Press - AP
peine de mort / Californie
(Associated Press) SACRAMENTO, Calif. - Menés par l'ancienne vedette de l'émission «M-A-S-H» Mike Farrell, les opposants à la peine de mort en Californie ont reçu le feu vert pour recueillir des signatures dans le cadre de leur plus récente tentative pour abolir la peine capitale, un revirement qui pourrait emmener les électeurs californiens à devoir faire un choix entre deux options complètement opposées.

Le bureau du secrétaire de l'État a indiqué, vendredi, que le groupe avait jusqu'au 17 mai pour amasser les quelque 366 000 signatures nécessaires pour que le projet de loi apparaisse sur les bulletins de vote à l'occasion de l'élection générale de novembre 2016.

Pour leur part, les partisans de la peine de mort tentent de récolter suffisamment de signatures pour que les électeurs puissent se prononcer sur leur proposition d'accélérer les exécutions en augmentant le nombre d'avocats pour les appels et en faisant en sorte que les procédures soient plus rapides. Cette campagne a été annoncée plus tôt en novembre par un groupe réunissant des procureurs, des policiers et des proches de victimes.

Plus de 900 tueurs ont été condamnés à la peine capitale dans l'État le plus populeux des États-Unis depuis qu'elle a été rétablie en 1978, mais seulement 13 d'entre eux ont été exécutés. Personne n'a été exécuté en Californie depuis 2006, quand un juge fédéral a forcé la création d'une enquête toujours en cours sur le processus d'injection létale de l'État.

Les opposants à la peine capitale souhaitent la remplacer par des peines de prison à vie sans possibilité de libération. Ces peines seraient appliquées rétroactivement à tous ceux qui ont déjà été condamnés à mort.


Une idée semblable avait été rejetée par quatre points de pourcentage en 2012, mais M. Farrell croit que la nouvelle proposition a de meilleures chances d'être approuvée.

Cette proposition suggère que les meurtriers emprisonnés à vie travaillent dans la prison et que 60 pour cent de leur salaire aille dans un fonds pour les victimes.

«Ça fait une différence pour les gens, a dit M. Farrell en entrevue téléphonique. Les gens ne vont pas s'en sortir, ils vont plutôt payer pour ce qu'ils ont fait avec leur vie et en travaillant pour offrir une sorte de compensation.»

De plus, certains analystes croient que cette mesure permettrait à l'État et aux gouvernements locaux d'économiser 150 millions $ US par année, un changement important par rapport au projet de 2012, dont les économies étaient contrebalancées par une disposition prévoyant le versement d'argent aux corps policiers.
(DON THOMPSON)
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