L'Arabie saoudite a accepté d'organiser un nouveau procès pour l'employée de maison sri-lankaise récemment condamnée à la lapidation pour adultère, a annoncé mardi le ministre adjoint des Affaires étrangères sri-lankais.
Le gouvernement a obtenu de Riyad la tenue de ce nouveau procès après être intervenu en faveur de cette employée de maison qui a pu recevoir des diplomates sri-lankais en prison pendant le week-end, a précisé M. Harsha de Silva.
"Grâce à notre intervention, ils ont accepté de rouvrir l'affaire", a-t-il dit devant le Parlement. Le ministre des Affaires étrangères, Mangala Samaraweera, avait exprimé son inquiétude pour cette femme auprès de l'ambassadeur saoudien la semaine passée. "On peut considérer qu'il s'agit d'une grande victoire. Nous allons lui fournir une assistance juridique", a-t-il dit.
La femme, une mère de famille de 45 ans, a été condamnée pour adultère en août à la mort par lapidation. Un Sri-Lankais non marié a été condamné à 100 coups de fouet. Les parlementaires sri-lankais avaient pressé le gouvernement de demander la clémence pour la femme et une grâce pour l'homme. Plusieurs d'entre eux ont également demandé que les femmes sri-lankaises ne puissent désormais plus aller travailler en Arabie saoudite.
En 2013, le Sri Lanka avait rappelé son ambassadeur à Riyad pour protester contre la décapitation d'une employée de maison sri-lankaise reconnue coupable du meurtre d'un enfant alors qu'elle n'avait que 17 ans.
Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite, pays régi par une version rigoriste de la charia (loi islamique).