Un Saoudien condamné pour meurtre a été décapité au sabre lundi dans le nord de l'Arabie saoudite, portant à 56 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année dans ce royaume pétrolier du Golfe régi par une version rigoriste de l'islam.
Ahmed al-Harbi avait été reconnu coupable d'avoir poignardé et tué par balle un autre Saoudien lors d'une dispute, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié par l'agence officielle SPA. L'exécution a eu lieu à Tabouk. Il s'agit de la 56e exécution depuis le début de l'année.
Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort au cours de la même journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite Nimr al-Nimr dont l'exécution a provoqué une crise diplomatique entre Riyad et Téhéran.
En 2015, les exécutions ont atteint un niveau inégalé depuis 20 ans. L'Arabie saoudite avait mis à mort 153 personnes, selon un décompte de l'AFP d'après des chiffres officiels, soit une très forte hausse par rapport aux 87 personnes exécutées en 2014.
Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.