Le Parlement européen,
A. considérant que le Conseil «Affaires étrangères» a décidé, en juin 1998, de renforcer l'action de l'UE contre la peine de mort, notamment en entreprenant des démarches au niveau de l'UE dans les cas où un moratoire officiel ou de facto sur la peine de mort devrait prendre fin,
B. considérant qu'aux Philippines, la dernière exécution a eu lieu en 1976 et qu'actuellement, plus de 600 prisonniers sont condamnés à mort,
C. considérant que, conformément à un rapport de l'Agence Reuter, le nouveau président élu a déclaré à la radio qu'il ne gracierait pas Leo Echegaray, un des condamnés à mort;
Le Parlement européen,
1. confirme son opposition à la peine de mort en tant que telle;
2. demande au président philippin d'user des pouvoirs que lui reconnaît la constitution en vue de maintenir le moratoire de facto sur la peine de mort;
3. demande au Conseil de rappeler au gouvernement philippin l'importance que l'UE attache à l'abolition de la peine capitale;
4. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission et au président et au gouvernement philippins.