SEOUL (Reuters) - Le chef d'état-major de l'armée nord-coréenne, Ri Yong Gil, a été exécuté, rapportent mercredi l'agence de presse sud-coréenne Yonhap et une source au fait des affaires nord-coréennes.
La direction de l'armée nord-coréenne est en perpétuelle restructuration depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-un après la mort de son père, Kim Jong-il, fin 2011. Le titulaire du poste de chef des forces armées a plusieurs fois changé de mains depuis.
Cette exécution intervient trois jours après le lancement par Pyongyang d'une fusée de longue portée, considérée par la communauté internationale à technologie de missile balistique, et un mois environ après un quatrième essai nucléaire par le régime communiste.
L'agence Yonhap, qui ne donne pas ses sources, et d'autres médias sud-coréens, précisent que Ri Yong Gil a été exécuté dans le courant du mois pour corruption et conspiration factieuse.
Les services de renseignements sud-coréens se sont refusés à tout commentaire.
Il est rare que la Corée du Nord annonce officiellement les exécutions de responsables de haut rang.
L'exécution pour corruption de l'oncle de Kim Jong-un, Jang Song Thaek, en son temps considéré comme le numéro deux du régime, avait été annoncée en 2013.
De même, la mort dans un accident de voiture fin décembre d'un très proche conseiller du jeune dirigeant nord-coréen a été annoncée par l'agence de presse officielle KCNA.
Il est arrivé à d'autres responsables de haut rang de ne plus être vus en public pendant longtemps, ce qui alimente régulièrement les spéculations sur leur limogeage ou leur exécution.