Le chef d'état-major de l'armée nord-coréenne a été exécuté, a avancé mercredi la presse sud-coréenne, alors que le régime de Kim Jong-Un mène une série de purges et d'exécutions de hauts responsables.
Ri Yong-Gil, chef d'état-major de l'Armée populaire de Corée, a été exécuté au début du mois pour avoir formé une faction politique et pour corruption, a annoncé l'agence Yonhap, citant une source proche des questions nord-coréennes.
Ces informations interviennent dans un contexte de fortes tensions entre les deux Corées, après le récent essai nucléaire de Pyongyang suivi du lancement d'une fusée, largement condamné comme un test de missile balistique déguisé.
Ri a été aperçu souvent en compagnie du leader nord-coréen, notamment lors de tournées d'inspection. Mais son nom ne figurait pas dans les récents comptes-rendus des médias officiels nord-coréens concernant une réunion importante du parti ainsi que les célébrations autour du lancement de la fusée dimanche.
"Cette exécution laisse à penser que Kim Jong-Un manque encore d'assurance au sujet de son autorité sur la très puissante armée de son pays", note cette source auprès de Yonhap.
"Cela montre aussi que le règne de la terreur de Kim se poursuit", ajoute-t-elle.
L'agence de renseignement sud-coréenne (NIS) à Séoul a refusé de commenter cette nouvelle.
Les rumeurs de purges se sont multipliées depuis l'arrivée de Kim Jong-Un au pouvoir fin 2011, dont celle de son ministre de la Défense Hyon Yong-Chol, qui aurait pu être exécuté, avait avancé en mai la NIS.
Cette exécution n'a jamais été confirmée, mais on ne l'a plus revu depuis le printemps. Certains experts estiment que cela accrédite la thèse de la purge, d'autres qu'il pourrait être incarcéré.
Les médias nord-coréens traitent rarement de la corruption, se bornant à évoquer des cas individuels, comme l'exécution fin 2013 du puissant oncle de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek. Celui-ci avait été présenté comme un homme à femmes avide de drogues, et accusé de trahison et de corruption.