Quatre Emiratis ont été condamnés à mort par contumace dimanche pour avoir voyagé en Syrie et combattu avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont indiqué l'agence officielle WAM et des journaux locaux.
La condamnation a été prononcée par le juge Mohamed Jarrah al-Tounaiji de la Cour de sûreté de l'Etat à Abou Dhabi, a précisé l'agence WAM. La presse internationale n'a pas été autorisée à assister aux audiences.
Les condamnés à mort sont Abdelaziz al-Najjar (25 ans), Moaz al-Harithi (22 ans), Saoud al-Minhali (18 ans) et Ahmed al-Naqbi (29 ans), ont indiqué les quotidiens Gulf News et The National.
Ils ont été reconnus coupables d'avoir rejoint Daech (acronyme de l'EI en arabe) et d'avoir combattu avec des membres du groupe "terroriste" en Syrie, selon le verdict cité par ces journaux. Trois autres Emiratis, un Bahreïni, un Mauritanien et un Syrien ont été condamnés à des peines allant de cinq à dix ans de prison pour des activités liées à l'EI, y compris des appuis financiers ou logistiques, a précisé The National. Un autre Emirati, âgé de 22 ans, a été acquitté.
Les Emirats arabes unis, où la population locale ne représente qu'environ 10% des habitants, se sont engagés en septembre 2014 dans la coalition internationale anti-EI en Syrie. Les attaques imputées à des jihadistes ou des personnes s'inspirant de groupes extrémistes sont rarissimes dans cette riche monarchie du Golfe qui mène une politique de "tolérance zéro" vis-à-vis des islamistes radicaux.
Une Emiratie avait été exécutée par balle en juillet dernier après avoir été condamnée à mort pour le meurtre d'une enseignante américaine à Abou Dhabi. Son époux, qui s'était autoproclamé "émir" de l'EI aux Emirats, est actuellement jugé pour avoir planifié des attentats, notamment contre le circuit de Formule 1 d'Abou Dhabi.