Ryad, 4 avr 2016 (AFP) - Deux Saoudiens, condamnés à mort pour deux affaires de meurtre, ont été décapités au sabre lundi près de la capitale Ryad, portant à 84 le nombre des exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année.
Le premier, Baddah al-Doussari, avait été reconnu coupable du meurtre de l'un de ses compatriotes, qu'il a tué en l'écrasant sous les roues de sa voiture à la suite d'un différend, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Dans une autre affaire, Mansour al-Azouri a pour sa part été exécuté après avoir été reconnu coupable d'avoir poignardé à mort un autre Saoudien à la suite d'une dispute, selon un deuxième communiqué du ministère, cité par l'agence de presse officielle Spa.
Ces deux décapitations portent à 84 le nombre d'exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP à partir d'annonces officielles saoudiennes.
Le 2 janvier, en une seule journée, 47 personnes avaient été exécutées pour "terrorisme" dans le royaume, notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise diplomatique avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume ultraconservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.
Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
Les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement ces exécutions.