Un Saoudien, condamné pour meurtre, a été décapité mercredi, ce qui porte à 90 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année dans ce royaume sunnite ultra-conservateur.
Mofrah al-Harissi a été reconnu coupable d'avoir poignardé à mort un autre Saoudien, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur. Il a été exécuté dans la région de Jazane (sud), selon un communiqué publié par l'agence officielle saoudienne SPA.
L'Arabie saoudite a procédé à l'exécution de 90 personnes depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP établi à partir d'annonces officielles. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise diplomatique avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes avaient été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
La Chine, l'Iran, le Pakistan, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis sont les cinq pays où il y a eu le plus grand nombre d'exécutions de condamnés à mort en 2015, selon un récent rapport d'Amnesty International.