Un Saoudien, condamné à mort pour meurtre, a été décapité au sabre mardi dans la région de Riyad, portant à 92 le nombre des exécutions dans le royaume depuis le début de l'année.
Mohsen al-Dossari avait été reconnu coupable du meurtre d'un compatriote, qu'il avait poignardé à mort à la suite d'un différend, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa. L'Arabie saoudite a procédé à l'exécution de 92 personnes depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP établi à partir d'annonces officielles. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise diplomatique avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes avaient été exécutées, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
La Chine, l'Iran, le Pakistan, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis sont les cinq pays où il y a eu le plus grand nombre d'exécutions de condamnés à mort en 2015, selon un rapport d'Amnesty International.