WASHINGTON (Reuters) - Face à un durcissement des conditions de détention dans les "couloirs de la mort" aux Etats-Unis, de plus en plus de condamnés réclament d'être exécutés rapidement et renoncent à déposer des recours, estiment les avocats et opposants à la peine capitale.
Les condamnés souffrent notamment de l'isolement et, plutôt que de sombrer dans la dépression ou d'être frappés par d'autres maladies mentales, préfèrent la mort.
Selon une étude d'Amnesty International diffusée au printemps dernier, 90 personnes ont demandé à être exécutées depuis le feu vert au rétablissement de la peine de mort prononcé par la Cour suprême en 1976. Mais les deux tiers de ces exécutions "volontaires" ont été effectuées depuis 1994.
En Arizona, les conditions de détention des condamnés à mort ont été modifiées en 1997. Les détenus ont été transférés dans un centre de "sécurité supermaximum" où ils sont enfermés dans de petites cellules, totalement solitaires 23 heures par jour.
En Oklahoma, Etat au premier rang des exécutions en 2001 (18) juste devant le Texas, les condamnés à mort ont été déplacés ces dernières années dans une installation en sous-sol où ils ne voient jamais la lumière du jour.
En Floride, un filet vient d'être placé devant les cellules des couloirs de la mort et les condamnés ne voient plus au dehors. Les stylos à plume et crayons à dessin sont également interdits depuis 1999, toujours pour des raisons de sécurité.
Au moins quatre exécutions "volontaires" sont programmées dans cet Etat, dont la première dès le 7 février.