Un Pakistanais et un Saoudien, condamnés à mort dans deux affaires distinctes, ont été décapités au sabre mardi, portant à 98 le nombre d'exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année.
Mohammed Mokhtar, un Pakistanais, condamné pour "trafic d'héroïne à grande échelle", a été exécuté à Dammam, dans l'est du royaume, a précisé le ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué.
Un Saoudien, Ali Assiri, condamné pour avoir poignardé à mort l'un de ses concitoyens, a été exécuté dans sa région d'Assir (sud), selon un autre communiqué du même ministère.
Les exécutions ont repris dimanche en Arabie après une pause durant le mois de jeûne musulman du ramadan qui s'est achevé le 5 juillet.
Les nouvelles exécutions portent à 98 le nombre de personnes mises à mort en Arabie saoudite depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.
Amnesty International s'était alarmée du nombre croissant d'exécutions pendant la première moitié de l'année en Arabie saoudite.
"Les exécutions en Arabie saoudite augmentent de façon spectaculaire depuis deux ans et cette tendance épouvantable ne montre aucun signe de ralentissement", avait déclaré en mai James Lynch, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.
Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.
Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.