Quatre Saoudiens condamnés à mort pour le meurtre de cinq membres de leur tribu ont été exécutés dimanche dans l'ouest de l'Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Les quatre suppliciés ont tué les cinq hommes à la suite d'une dispute sur la propriété d'un terrain, a précisé le ministère dans un communiqué cité par l'agence officielle SPA. Ces exécutions portent à 105 le nombre de personnes mises à mort en Arabie saoudite, un royaume régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique, depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International s'alarme depuis plusieurs mois du nombre croissant d'exécutions et a demandé vendredi à Riyad "d'imposer immédiatement un moratoire sur les exécutions et d'abolir la peine de mort une fois pour toutes".
Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes avaient été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans, selon un décompte de l'AFP. "A ce rythme, les bourreaux du royaume vont rapidement atteindre et même dépasser" ce chiffre cette année, déplore Amnesty International.
Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
L'Arabie est le troisième pays qui exécute le plus après l'Iran et le Pakistan, selon un classement établi par Amnesty qui n'inclut pas la Chine dont nombre d'exécutions ne sont pas rendues publiques.