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Maldives : l'ONU appelle à maintenir le moratoire sur la peine de mort

communiqué de presse du 9 août 2016 - Organisation des Nations Unies
Pays :
peine de mort / Maldives
9 août 2016 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé mardi le gouvernement des Maldives à s'abstenir de procéder aux exécutions de condamnés à mort qui sont prévues et à respecter le moratoire de facto sur la peine de mort qui est en place depuis 1954.

« Les Maldives ont longtemps fourni un leadership important en matière d'efforts mondiaux pour mettre fin à l'utilisation de la peine de mort et il est profondément regrettable qu'une série de mesures aient été prises pour reprendre les exécutions dans le pays », a déclaré M. Zeid, dans un communiqué de presse.

Selon le Haut-Commissaire, depuis novembre de l'année dernière, il y a eu plusieurs développements inquiétants sur la question de la peine de mort aux Maldives. Le 30 novembre 2015, la Haute Cour a mis fin à la pratique de commuer les condamnations à mort en détention à perpétuité en jugeant que le Président ne pouvait plus exercer ce pouvoir pour le crime de meurtre intentionnel si tous les héritiers de la victime exigent la peine de mort.

La règlementation en matière de peine de mort a également été modifiée et la pendaison a été ajoutée à l'injection létale comme méthode d'exécution.

« La peine de mort n'est pas efficace pour prévenir la criminalité. La vengeance ne doit jamais être confondue avec la justice, et la peine de mort ne sert qu'à aggraver l'injustice », a souligné M. Zeid.

Il y a actuellement 17 personnes condamnées à mort aux Maldives, dont certains cas qui posent de graves inquiétudes en matière de procédure équitable. Trois individus risquent une exécution imminente.

« Depuis plus de 60 ans, les Maldives ont confirmé le droit à la vie, même pour les personnes condamnées pour des crimes graves. J'appelle les dirigeants et le peuple des Maldives à continuer de maintenir le moratoire sur la peine de mort et à s'efforcer d'interdire totalement cette pratique », a ajouté M. Zeid.
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