Un tribunal à Dubaï a condamné à mort lundi un Jordanien de 49 ans, reconnu coupable d'avoir violé et tué un garçon de 8 ans, crime qui a profondément choqué l'opinion publique aux Emirats arabes unis.
Nidal Eisa Abdullah était jugé pour avoir enlevé le jeune Obaida Sedqi dans le garage de son père le 20 mai avant d'abuser de lui et de l'étrangler, a rapporté le quotidien Gulf News sur son site web. Il a aussi été condamné à verser 21.000 dirhams (5.250 euros) aux parents de la victime, a ajouté ce journal qui a suivi de près ce procès.
L'accusé a admis avoir violé et tué le garçon, lui aussi de nationalité jordanienne, mais a nié l'avoir enlevé, affirmant que le jeune Obaida "s'était assis de son plein gré avec lui dans la voiture". Toujours selon Gulf News, Nidal Eisa Abdullah l'aurait attiré dans son véhicule en promettant à l'enfant "un scooter" avant de le forcer à avoir des relations sexuelles avec lui et de le tuer.
Lors d'une audience, l'accusé a déclaré souffrir de problèmes mentaux. "Je n'étais pas conscient ou réveillé et je ne me souviens pas de ce qui s'est passé ce jour-là", a-t-il dit.
Selon la loi émiratie, toute condamnation à mort fait l'objet d'une procédure d'appel. La peine capitale est rarement appliquée dans ce pays musulman du Golfe et elle est souvent commuée en prison à perpétuité.
Cependant, en juillet 2015, une Emiratie, reconnue coupable de terrorisme d'inspiration jihadiste, a été exécutée par balles pour le meurtre d'une enseignante américaine et une tentative d'attentat contre un médecin américano-égyptien à Abou Dhabi en décembre 2014.
Dans une affaire semblable à celle du jeune Obaida, un Emirati avait été exécuté en 2011 pour le viol et le meurtre d'un garçon pakistanais de 4 ans dans une mosquée.