29 août 2016 – Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, a exprimé lundi son indignation suite à l'exécution samedi de 12 personnes, dont Alireza Madadpour, pour des infractions liées à la drogue.
Vendredi, M. Shaheed avait publiquement appelé les autorités iraniennes à ne pas aller de l'avant avec les exécutions prévues à la prison centrale de Karaj.
« L'exécution de personnes pour des infractions liées à la drogue est tout simplement illégale », a déclaré M. Shaheed dans un communiqué de presse, faisant remarquer que le droit international ne permet l'imposition de la peine de mort que pour les «crimes les plus graves», dans le cas d'un homicide intentionnel, et après un procès équitable qui respecte les garanties les plus strictes en matière de procédure régulière. Aucune de ces conditions n'a été respectée, au moins dans le cas de M. Madadpour.
« La lutte contre le trafic de drogue, une préoccupation sérieuse en Iran, ne justifie pas l'utilisation de la peine de mort dans les cas liés à la drogue », a souligné le Rapporteur spécial. « L'exécution de M. Madadpour et de 11 autres personnes montre un mépris total des autorités iraniennes de leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme et en particulier des normes internationales de procès équitable et des garanties d'une procédure régulière ».
L'expert de l'ONU a renouvelé son appel au gouvernement iranien pour mettre fin à toutes les exécutions et à instituer immédiatement un moratoire sur la peine de mort.