La France est "choquée" par la condamnation à mort par un tribunal libyen de cinq Bulgares et un Palestinien accusés d'avoir propagé le sida, qui "touche fondamentalement au respect des droits de l'Homme", a déclaré vendredi le Quai d'Orsay.
"Nous sommes choqués par cette décision dans une affaire qui touche fondamentalement au respect des droits de l'Homme et qui a mobilisé tous nos partenaires européens", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hervé Ladsous.
"Cette affaire s'inscrit dans le cadre du processus de rapprochement en cours entre la Libye et l'Union européenne", a souligné M. Ladsous dans une claire mise en garde à Tripoli, en espérant "qu'une procédure d'appel pourra aboutir rapidement et d'une manière positive".
Les peines de mort prononcées jeudi par la justice libyenne contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien ont suscité une condamnation immédiate de l'UE et risquent fort de mettre à mal les tentatives de rapprochement de Mouammar Kadhafi avec les Européens.
Après plus de quatre ans de procès, un tribunal de Benghazi a reconnu les six condamnés coupables d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants dans un hôpital pédiatrique et ordonné qu'ils soient passés par les armes.