L'Irak a pendu mercredi sept hommes originaires de différents pays arabes qui avaient été reconnus coupables d'appartenance au réseau jihadiste Al-Qaïda, ont indiqué des responsables.
"Sept terroristes d'Egypte, de Tunisie, de Libye, du Soudan, de Palestine, de Syrie et de Jordanie condamnés à la peine de mort ont été pendus dans la prison de Nassiriyah", a déclaré Dakhel Radi, un membre du conseil provincial de Zi Qar, la province du sud de l'Irak dont Nassiriyiah est le chef-lieu.
Les sept hommes étaient emprisonnés depuis quatre ans, a indiqué un responsable de l'administration pénitentiaire sous couvert de l'anonymat. Il a précisé que 60 autres condamnés pour des faits similaires venant du Yémen, d'Arabie saoudite, de Syrie, d'Egypte, de Libye et d'Algérie sont toujours détenus dans la prison de Nassiriyah. Il n'a pas précisé combien d'entre eux étaient condamnés à mort.
Le 21 août, l'Irak a exécuté par pendaison 36 hommes reconnus coupables du massacre de centaines de recrues militaires commis en 2014 par le groupe Etat islamique (EI) et ses alliés près de Tikrit, au nord de Bagdad.
Les derniers chiffres de l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International publiés au lendemain de l'exécution de ces 36 hommes indiquaient que l'Irak avait procédé à 81 exécutions depuis le début de l'année.
Le Premier ministre Haider al-Abadi a déclaré vouloir accélérer l'exécution des personnes condamnées à mort pour terrorisme après l'attentat à la bombe qui a tué plus de 320 personnes à Bagdad début juillet. L'Onu a critiqué cette volonté d'augmenter le rythme des exécutions.