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Peine de mort contre neuf Birmans commuée en peines de prison

dépêche de presse du 15 mai 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Myanmar (Birmanie)
La justice de Rangoun a commué la condamnation à mort prononcée pour haute trahison contre neuf Birmans, dont un journaliste, en des peines de prison, a-t-on appris samdi auprès des familles et de sources judiciaires.

Les neuf condamnés à mort en novembre dernier, parmi eux également trois hommes déclarés coupables de contacts avec l'Organisation internationale du travail (OIT), avaient été pour la plupart accusés d'avoir voulu renversé la junte militaire.

Zaw Thet Htway, rédacteur en chef du magazine sportif "First Eleven", qui se consacre au football et est le plus lu du pays, a vu sa peine capitale commuée en trois ans d'emprisonnement, lors d'une audience devant la Cour suprême le 12 mai, a indiqué à l'AFP son épouse, Ma Khine Cho Zaw Win.

Selon des organisations de défense de la liberté de la presse, le journaliste avait été "reconnu coupable pour avoir été en contact avec des Birmans réfugiés à l'étranger qui auraient eux-mêmes comploté contre la junte militaire".

Il avait été arrêté en juillet 2004 après la publication dans son journal d'un article sur un don de la communauté internationale de quatre millions de dollars pour promouvoir le football en Birmanie et dans leque First Eleven s'interrogeait sur l'utilisation de cette somme.

L'avocat assumant la défense des neuf condamnés a confirmé de son côté des informations selon lesquelles la Cour suprême avait annulé les condamnations à la peine capitale et prononcé de nouvelles condamnations à la prison.

Selon la radio américaine Radio Free Asia, la Cour suprême a prononcé cinq peine à perpétuité et quatre peines de trois ans de prison.

Outre le journaliste, les trois autres hommes condamnés à trois ans de prison sont Min Kyi, Aye Myint et Zaw Myo Htet, à qui étaient reprochées leurs relations avec l'OIT.

L'OIT avait dénoncé leur condamnation à mort, en soulignant que ces sentences jetaient le doute sur la volonté de la junte birmane de coopérer avec l'organisation internationale, qui combat le travail forcé dans ce pays.
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