(Agence France-Presse) Washington - Un condamné à mort qui doit être exécuté jeudi dans l'État américain de l'Alabama a lancé un recours de la dernière chance auprès de la Cour suprême à Washington, ont annoncé ses avocats.
Thomas Arthur a passé des décennies dans le couloir de la mort de cet État du sud du pays, après avoir été reconnu coupable d'un meurtre commis en 1982.
Né en 1941, «Tommy» Arthur avait tué un homme, Troy Wicker, dont la femme était devenue sa maîtresse. Celle-ci avait promis 10 000 dollars à son amant afin qu'il assassine son mari. Le condamné s'est toujours affirmé innocent.
Au fil des années, pas moins de six dates d'exécution ont été fixées pour M. Arthur qui, à chaque fois, est parvenu à obtenir un sursis.
Cette fois-ci, il est prévu qu'il reçoive une injection létale dans sa prison d'Altmore à 18 h.
Également saisie par les avocats du prisonnier, une cour d'appel fédérale a refusé mercredi d'offrir un nouveau sursis à M. Arthur, aujourd'hui septuagénaire.
D'où l'ultime recours jeudi devant la Cour suprême des États-Unis. Les avocats de M. Arthur fondent leurs espoirs sur un arrêt du 12 janvier de cette même juridiction qui a conclu que le processus de condamnation à la peine de mort en Floride violait la Constitution, car donnant trop de pouvoir au juge au détriment des jurés.
«M. Arthur a été condamné à mort par un juge de l'Alabama, sur la base d'une recommandation d'un jury non unanime, à l'issue d'un processus de condamnation à la peine capitale qui présente les mêmes défauts criants que celui en Floride», ont écrit les avocats dans leur recours.
Le rythme des exécutions est en baisse aux États-Unis, en raison d'une conjonction de facteurs défavorables à la peine de mort, dont une pénurie des substances utilisées pour les injections létales.