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Iran: un homme lié à un scandale de corruption extradé de la Dominique

dépêche de presse du 16 janvier 2017 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Téhéran - Un Iranien lié à un important scandale de corruption dans son pays a été extradé de l'île de la Dominique, dans les Caraïbes, vers Téhéran, ont rapporté lundi des médias iraniens gouvernementaux et proche du pouvoir judiciaire.

Cet homme identifié sous le nom de Alireza Zibahalat Monfared, 43 ans, est arrivé dimanche dans la capitale iranienne et a été remis aux autorités.

"Il avait des liens étroits avec les principaux acteurs dans une très grosse affaire de détournements de fonds pétroliers et a été remis à la justice", a déclaré le chef du département international de la police, Massoud Rezvani, à l'agence de presse Mizan Online, liée au pouvoir judiciaire.

Il a précisé que l'homme qui détenait plusieurs passeports avait été extradé via Cuba et la Russie.

Le scandale évoqué remonte à l'époque de la présidence de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013) et a déjà conduit à la condamnation à mort en mars 2016 de l'homme d'affaires Babak Zanjani.

Arrêté en décembre 2013 peu après l'arrivée au pouvoir du président modéré Hassan Rohani, M. Zanjani a été reconnu coupable d'avoir détourné 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros).

Sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, il avait été chargé de vendre du pétrole à l'étranger pour contourner les sanctions internationales. Mais il n'avait pas reversé l'argent au gouvernement.

L'avocat de Babak Zanjani, Rasoul Kouhpayeh-Zadeh, s'est réjoui de l'arrestation de M. Monfared, estimant que ses interrogatoires et son procès permettront "de faire la lumière sur de nombreuses questions non résolues", selon le quotidien gouvernemental Iran Daily.

Ce scandale de corruption a donné lieu à des tensions sans précédent entre le président Rohani et l'autorité judiciaire, dirigée par un religieux conservateur, l'ayatollah Sadegh Larijani, accusé de ne pas avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour établir l'ensemble des responsabilités dans ce dossier.

"Est-ce qu'un homme seul peut empocher trois milliards de dollars? Qui l'a aidé? Qui sont ses complices? Il a été condamné à mort: très bien, mais que devient l'argent?", s'était interrogé Hassan Rohani fin décembre.

M. Larijani avait rétorqué en dénonçant le manque de collaboration du gouvernement en particulier pour aider la justice à récupérer l'argent détourné.

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