LONDRES -- L'Irak pourrait exécuter son ancien président Saddam Hussein après l'avoir jugé, a estimé dimanche le coordinateur du Tribunal spécial irakien (TSI) chargé du procès de l'ex-raïs et d'autres membres de son régime.
Selon M. Chalabi, qui était interrogé depuis Bagdad lors de l'émission «Breakfast with Frost» de la BBC, le nouveau gouvernement irakien aura la possibilité, après le 30 juin, d'annuler le moratoire sur la peine de mort imposé par l'actuel administrateur américain du pays Paul Bremer.
«Le gouvernement irakien doit affirmativement prendre la décision de lever cette suspension», a souligné le coordinateur du TSI. «Si la suspension imposée par l'ambassadeur Bremer est levée, il sera possible d'imposer la peine capitale» à ceux reconnus coupables de meurtre ou de viol, a-t-il ajouté.
Salem Chalabi, qui est le neuveu d'Ahmed Chalabi, chef du Conseil national irakien (CNI), a indiqué que les responsales du Tribunal spécial étaient actuellement en «négociations intensives avec les forces de la coalition» sur le placement en détention de Saddam Hussein et d'anciens responsables baassistes. A l'en croire, ces prisonniers devraient être transférés «assez vite après la transition».
Il a encore jugé que ces procès pourraient ne s'ouvrir que dans un an, des enquêtes devant auparavant être lancées et des inculpations prononcées officiellement.