APA-Dakar (Sénégal) - Vingt-deux personnes condamnées à la peine capitale ont été exécutées en Afrique subsaharienne en 2016 contre 43 en 2015, soit une diminution de 48% des exécutions dans cette partie du continent, révèle Amnesty international dans son dernier rapport sur la peine de mort publié mardi à Dakar.
Pourtant, souligne la même source, le nombre de pays où se sont déroulées les exécutions est passé de quatre à cinq : Botswana, Nigeria, Somalie, le Soudan, Sud Soudan et Nigeria.
Dans le détail, note le rapport, le Botswana a exécuté une personne en 2016 et au Nigeria, précisément dans l'Etat d'Edo, trois personnes ont été exécutées.
Toujours au Nigeria, 527 personnes ont été condamnées à mort, renseigne le rapport.
Selon, en outre, Samira Daoud, Directrice régionale adjointe bureau d'Amnesty International pour l'Afrique du Centre et de l'Ouest, « au moins 160 condamnations à la peine capitale ont été prononcées par des tribunaux militaires dans la ville de Maoua », à l'extrême nord du Cameroun.
« A l'heure actuelle, indique le rapport, 19 pays de la région ont aboli la peine de mort pour tous les crimes », à l'exception de la Guinée qui prévoit toujours la peine capitale pour des crimes exceptionnels.
Toutefois, le rapport signale qu'un projet de loi visant à supprimer toutes les dispositions de la peine de mort du Code militaire est sur la table de l'assemblée nationale guinéenne.
A l'échelle mondiale, 104 pays ont, selon Amnesty, aboli la peine de mort pour tous les crimes.
Au plan individuel, Amnesty International demande la libération « immédiate et sans condition » d'Ahmed Baba, correspondant de Radio France Internationale (RFI).
Le procureur a requis la peine capitale contre M. Baba, détenu au Cameroun depuis juillet 2015 pour « complicité d'acte de terrorisme » et de « non-dénonciation d'actes de terrorisme ».
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA