APA-Rabat (Maroc) - Six condamnations à mort ont été prononcées au Maroc en 2016, contre neuf une année auparavant, selon le dernier rapport de Amnesty International.
Dans ce rapport sur la peine de mort dans le monde pour l'année 2016, Amnesty International relève une hausse des condamnations contre une baisse des exécutions de la peine capitale.
Abolitionniste dans la pratique, le Maroc fait partie des pays qui conservent la peine de mort pour certains crimes tels que le meurtre, sans l'exécuter.
Le Royaume figure également parmi les 28 pays ayant accordé des commutations, des grâces et des exonérations en 2016.
Présenté ce mercredi à Rabat, le rapport d'Amnesty a recensé 1.032 exécutions en 2016 dans 23 pays, contre 1.634 exécutions dans 25 pays en 2015. La plupart des exécutions ont eu lieu, par ordre décroissant, en Chine, en Iran, en Arabie saoudite, en Irak et au Pakistan. Les méthodes utilisées ont été la décapitation, la pendaison, le peloton d'exécution et l'injection létale.
Cette année encore, c'est en Chine qu'ont été exécutés le plus grand nombre de prisonniers.
Hormis la Chine, quatre pays seulement sont responsables de près de 87% des exécutions recensées: l'Iran, l'Arabie saoudite, l'Irak et le Pakistan.
Par ailleurs, Amnesty International a recensé 3.117 condamnations à mort dans 55 pays en 2016, contre 1.998 condamnations en 2015 dans 61 pays.
En 2016, le Bénin et Nauru ont rejoint les pays abolitionnistes de la peine de mort pour tous les crimes. Au total, 141 pays sont abolitionnistes en droit ou dans la pratique.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA