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En Arabie, 14 protestataires risquent l'exécution

dépêche de presse du 6 juin 2017 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
L'Arabie saoudite envisage d'exécuter 14 chiites, jugés sous l'accusation de crimes liés à des manifestations et condamnés à mort après un procès "manifestement injuste", ont rapporté mardi Amnesty International et Human Rights Watch (HRW).

Le royaume à dominante sunnite, qui compte l'un des taux d'exécutions les plus élevés au monde, a été depuis 2011 le théâtre de troubles récurrents notamment dans sa province orientale, où se concentre la minorité chiite du pays.

Des documents de justice obtenus par les deux ONG montrent que les 14 condamnés à mort font partie d'un groupe de 38 prévenus, en grande partie des hommes et des mineurs, jugés sous l'accusation de crimes liés aux manifestations en 2011 et 2012 dans la province orientale.

La plupart ont été détenus pendant plus de deux ans, souvent en isolement, selon Amnesty et HRW.

"L'augmentation des condamnations à mort prononcées contre des chiites en Arabie saoudite est alarmante et suggère que les autorités utilisent la peine de mort pour régler des comptes et éliminer la dissidence au nom de lutte contre le terrorisme", a commenté Sarah Leah Whitson de HRW.

Lynn Maalouf d'Amnesty a indiqué pour sa part que les 14 condamnations à mort, prononcées en 2016 et confirmées en appel en mai, étaient fondées sur des aveux obtenus sous la contrainte et sur lesquels les prévenus sont ensuite revenus.

Elle a ajouté que les verdicts n'obéissaient pas aux "normes internationales d'un procès équitable" et devraient être reconsidérés.

Au moins 36 personnes, condamnées en majorité pour des affaires de droit commun, ont été exécutées cette année en Arabie saoudite, selon un décompte de l'AFP.

Le royaume, régi par une version rigoriste de la charia, la loi islamique, applique la peine capitale dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
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