DJEDDAH, Arabie saoudite - L'Arabie saoudite a annoncé une amnistie limitée pour les militants islamistes qui se rendront aux autorités au mois de juillet: ils ne seront pas passibles de la peine de mort et seront seulement poursuivis en justice s'ils ont commis des actes ayant fait des victimes.
Le prince héritier Abdallah a lu une brève déclaration au nom de son demi-frère, le roi Fahd, mercredi, à la télévision d'Etat. Il a précisé que cette offre concernait quiconque n'a pas encore été "arrêté pour avoir commis des actes terroristes". "Nous ouvrons la porte de l'amnistie...à toute personne qui s'est écartée du chemin du droit et a commis un crime au nom de la religion", une "corruption sur terre", a-t-il déclaré. "Nous jurons devant Dieu que rien ne nous empêchera de frapper" tous ceux qui ignorent cette proposition.
Ces derniers mois, l'Arabie saoudite a été le théâtre d'une série d'attaques meurtrières imputées à Al-Qaïda et aux sympathisants de la nébuleuse terroriste. Certaines des attaques ont visé des étrangers. La plus récente date du 12 juin avec l'enlèvement de l'ingénieur américain Paul Johnson, dont la décapitation a été annoncée six jours plus tard sur Internet.
Lors d'une conférence de presse antérieure à la déclaration du prince héritier Abdallah, le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud, a déclaré mercredi que les appels à la guerre sainte en Irak étaient illégitimes et que l'Arabie saoudite ne permettait pas à ses ressortissants d'aller combattre dans ce pays. Il n'a pas précisé le type de mesures qui pourraient être prises pour s'assurer que des Saoudiens ne se rendent pas dans cet objectif en Irak.