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Bangladesh : 15 peines de mort confirmées pour des assassinats politiques

dépêche de presse du 22 août 2017 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bangladesh
La justice du Bangladesh a confirmé mardi en appel des peines de mort pour un ex-élu du parti au pouvoir et 14 membres d'une unité d'élite pour l'assassinat de rivaux politiques, affaire vue comme un test pour le gouvernement.

En janvier, un tribunal de première instance avait condamné à la pendaison 26 hommes pour les enlèvements et meurtres de sept personnes dans la ville de Narayanganj, au sud de la capitale Dacca, en avril 2014. Le Bangladesh avait suivi avec attention le procès retentissant de ce règlement de comptes entre cadres locaux de l'Awami League, la formation au pouvoir.

Seize des suspects impliqués dans l'affaire se trouvent être des membres de l'unité d'élite Rapid Action Battalion (RAB), dans un pays où les condamnations de membres de forces de sécurité sont rares.
Les groupes de défense des droits de l'homme accusent cette unité d'élite d'être le bras armé d'une campagne de "disparitions" et d'assassinats visant l'opposition au gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina et d'agir dans un climat d'impunité.

Mardi, la Haute Cour de Dacca a maintenu la peine de mort pour 15 des accusés et commué la peine des autres à la prison à vie, a annoncé à l'AFP le procureur général adjoint Jahid Sarwar Kazal.
Les membres du RAB "étaient des protecteurs de la vie et propriété du peuple, au lieu de ça ils sont devenus des prédateurs", a déclaré le procureur Bashir Ahmed en référence au jugement.

Les partis d'opposition affirment que des centaines de leurs partisans ont été enlevés depuis neuf ans. Le gouvernement de Mme Hasina dément toute implication des forces de sécurité.

Lors de l'audience de première instance, le parquet avait décrit comment Nur Hossain, un conseiller municipal de Narayanganj et alors membre de l'Awami League, avait engagé des membres du RAB pour se débarrasser de son collègue et ennemi juré Nazrul Islam et de quatre de ses conseillers.

Le commando avait également capturé un avocat qui filmait la scène sur son portable ainsi que son chauffeur.
Embarquées dans une camionnette banalisée à l'extérieur d'un stade de cricket, les victimes étaient mortes asphyxiées par des sacs en plastique. Leurs corps avaient été retrouvés flottant sur une rivière, le ventre ouvert.
Selon des ONG locales, au moins 326 personnes ont disparu depuis janvier 2009, date du retour au pouvoir de Mme Hasina. Nombre d'entre elles se trouvent être des supporters de l'opposition.

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