Six Bahreïnis ont été condamnés à mort lundi par la Haute cour militaire de Manama pour tentative d'assassinat du commandant en chef de l'armée et autres "complots terroristes", a rapporté l'agence officielle BNA.
Les six personnes ont également écopé de 15 ans de prison chacune et ont été déchues de leur nationalité, selon l'agence.
Sept autres Bahreïnis ont été condamnés, dans le cadre de la même affaire, à sept ans de prison chacun et déchus de leurs nationalités, tandis que cinq autres ont été acquittés.
L'agence ne donne aucun détail sur cette affaire impliquant le commandant en chef de l'armée, cheikh Khalifa ben Ahmad Al-Khalifa, un membre de la famille royale.
Parmi les 18 prévenus, dix ont été présentés au tribunal, et huit sont en état de fuite, soit à Bahreïn, soit en Iran ou en Irak, selon BNA.
Toutes ces personnes sont de confession chiite, selon une source judiciaire.
Elles ont le droit de faire appel de leur jugement et éventuellement d'aller en cassation, a précisé BNA.
Des dizaines d'opposants bahreïnis ont été traduits en justice et condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir appelé à renverser le gouvernement.
Ces condamnations ont été généralement accompagnées de déchéance de la nationalité.
Le petit royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis, mène depuis 2011 une sévère répression contre les représentants de la majorité chiite qui demandent des réformes et le respect des droits de l'Homme.
La dynastie sunnite au pouvoir à Bahreïn nie toute discrimination envers les chiites et accuse l'Iran voisin d'attiser les tensions, ce que dément Téhéran.