Le rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, le Zurichois Nils Melzer, appelle l'Arabie saoudite à annuler la peine capitale prononcée contre un homme accusé d'espionnage au profit de l'Iran. Il s'est dit jeudi à Genève "préoccupé" par son exécution imminente.
Avec six de ses collègues, le Suisse demande aussi à l'Arabie saoudite de stopper la même sentence confirmée il y a quelques mois contre une quinzaine d'autres détenus pour la même raison. Ces individus ont pu être victimes de torture pendant leurs interrogatoires et la peine capitale a pu être prononcée en raison d'aveux obtenus dans ces conditions, redoutent les spécialistes.
Ils soulignent que les faits pour lesquels ils ont été condamnés ne font pas partie "des crimes les plus graves". Ils dénoncent le refus d'une attention médicale adaptée par les autorités des prisons. Ces personnes auraient été confinées à l'isolement pendant une période jusqu'à trois mois.
M. Melzer et ses collègues demandent un moratoire sur la peine capitale. Ils souhaitent de nouveaux procès qui soient équitables pour ces détenus.