Le gouvernement indien a approuvé samedi la peine de mort pour les violeurs d'enfants après le viol en réunion et le meurtre d'une fillette de 8 ans qui a choqué le pays.
Dès son retour d'un sommet du Commonwealth, le Premier ministre indien Narendra Modi a réuni samedi son gouvernement qui a approuvé un amendement à la loi sur les violences sexuelles permettant de condamner à la peine capitale les violeurs d'enfants âgés de moins de 12 ans, a indiqué à l'AFP un responsable du gouvernement.
Les peines minimales pour viol ont également été durcies.
"Cette ordonnance sera soumise au président pour approbation", a souligné ce responsable sous couvert de l'anonymat, ce qui semble être une formalité.
Des milliers d'Indiens ont manifesté ces derniers jours à travers le pays après l'enlèvement, le viol et le meurtre par huit hommes d'une fillette d'une tribu musulmane nomade dans l'Etat du Jammu-et-Cachemire (nord) en demandant au Premier ministre d'agir.
Selon la police, ce crime visait à terrifier la communauté de bergers musulmans des Bakarwals pour les forcer à quitter la zone, à majorité hindoue.
La loi indienne prévoit actuellement la peine de mort pour les assassinats particulièrement effroyables ainsi que pour les actes terroristes, même si les exécutions sont rares.
L'Inde avait déjà durci les lois pour les agressions sexuelles en 2013 après un viol en réunion à New Delhi.
Mais les violences sexuelles y compris à l'encontre des enfants restent monnaie courante avec 11.000 cas de viols d'enfants enregistrés en 2015.