La Cour pénale centrale de Bagdad, chargée des affaires de terrorisme, a condamné jeudi à la peine capitale un jihadiste russe pour appartenance au groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris de source judiciaire.
Plus de 300 personnes, dont une centaine d'étrangères, ont été condamnées à mort ces derniers mois en Irak, et autant d'autres à la prison à perpétuité, pour appartenance à l'EI, de source judiciaire.
La plupart des condamnées sont Turques ou originaires des anciennes républiques de l'Union soviétique. Une Allemande et une Française ont été récemment condamnées à la perpétuité.
Des centaines d'Irakiens comparaissent également quasi-quotidiennement. Mercredi, deux accusées irakiennes ont été relaxées, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
L'EI s'était emparé en 2014 de près d'un tiers de l'Irak à la faveur d'une offensive éclair, prenant le contrôle entre autres de la deuxième ville du pays Mossoul. Les jihadistes ont depuis été chassés des zones qu'ils contrôlaient par une offensive des forces irakiennes soutenues par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis.
Au cours des trois années de règne de son "califat" auto-proclamé, l'EI a perpétré des "crimes contre l'humanité", selon une commission d'enquête de l'ONU qui a réclamé que ses dirigeants soient poursuivis devant la Cour pénale internationale.
A ce sujet, David Marshall, du bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme, a rencontré le président de la Cour d'appel d'al-Roussafa (la partie est de Bagdad). Il a indiqué qu'une délégation onusienne se rendrait prochainement en Irak, selon un communiqué de la justice irakienne.