APA-Gaborone (Botswana)
La délégation de l'Union européenne au Botswana a condamné, mardi, la décision du pays de restaurer la peine capitale après l'exécution, la semaine dernière, du détenu Uyapo Poloko.
Dans un communiqué publié par son porte-parole, Bester Gabotlale, la délégation européenne a réaffirmé sa forte opposition à la peine de mort en toutes circonstances.
« Nous continuons d'appeler le Botswana à lancer un débat public sur l'utilisation de la peine de mort, comme l'a déjà fait le gouvernement du Botswana lors de l'Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l'Homme en janvier dernier », a dit Bester Gabotlale.
Selon lui, la peine de mort est « cruelle et inhumaine » et ne parvient pas à décourager les comportements criminels.
« Le continent africain a rejoint la tendance croissante vers l'abolition de la peine de mort dans le monde entier avec 80% des membres de l'Union africaine ayant déjà aboli la pratique », a déclaré l'UE.
Le ministre de la Justice et de la sécurité du Botswana, Shaw Kgathi, a cependant affirmé à l'UE que son gouvernement reste inébranlable dans sa position sur la peine de mort.
« Vous savez quelle est la procédure. Actuellement, notre position n'a pas changé en ce qui concerne la peine de mort », a-t-il martelé.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA