Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a reçu, ce jeudi 20 juillet 2017 au palais d'Egmont, son homologue saoudien le ministre des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir. Les deux ministres ont échangé sur les relations bilatérales, la situation des droits humains en Arabie saoudite, la lutte contre le terrorisme et son financement, ainsi que la situation régionale.
Didier Reynders a présenté les préoccupations de la Belgique sur les problématiques que sont la radicalisation, la propagation d'idéologies extrémistes, et le soutien et le financement du terrorisme. Les deux Ministres se sont accordé sur la nécessité de poursuivre ce dialogue au niveau des experts et des services compétents belges et saoudiens. La situation des droits humains en Arabie saoudite, tout particulièrement la condition de la femme et la peine de mort, ont également été abordés. Didier Reynders a évoqué des cas spécifiques, et a fait part de sa préoccupation par rapport à la condamnation de mineurs d'âge à la peine de mort. Il conviendra de poursuivre le dialogue sur ces questions aussi bien au niveau bilatéral qu'au sein des enceintes internationales, comme les Nations Unies.
Enfin, les Ministres ont échangé sur la situation régionale et les conflits au Yémen, en Irak, en Syrie, le processus de paix au Proche-Orient, la relation avec l'Iran et les mesures prises par certains pays à l'encontre du Qatar. Didier Reynders a fait part de son inquiétude par rapport à la situation humanitaire au Yémen et a insisté sur la nécessité de parvenir à une solution politique négociée. Concernant la crise diplomatique en cours dans le Golfe, le Ministre a rappelé que la Belgique appelle tous les acteurs concernés à faire des efforts dans la lutte contre le terrorisme et son financement, et qu'une reprise du dialogue au sein du Conseil de coopération du Golfe est encouragée, notamment par l'intermédiaire de la médiation koweitienne. Didier Reynders a également indiqué que la Belgique soutient le principe de la liberté de la presse, mais que l'incitation à la haine ne peut être tolérée.