PEKIN - La Chine a défendu jeudi son fréquent recours aux exécutions, avant la première journée mondiale contre la peine de mort, affirmant qu'il était trop tôt pour abolir le châtiment suprême.
"Une abolition prématurée pourrait signifier que l'on ferme les yeux sur les agissements des criminels", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"Les conditions ne sont pas réunies pour une abolition", a ajouté Liu Jianchao qui a estimé que le nombre important d'exécutions en Chine était aussi dû à la taille de la population (1,3 milliard d'habitants).
Le 30 novembre a été déclaré journée mondiale contre la peine de mort par des organisations religieuses et de défense des droits de l'homme.
La Chine ne publie pas de statistiques sur le sujet. Amnesty International a fait état de 4.015 condamnations à mort et 2.468 exécutions l'an passé mais pense que le nombre réel est plus élevé.