Une vingtaine de personnes ont été condamnées lundi, dont une à la peine capitale, par un tribunal du sud de la Chine après la mort il y a environ deux ans d'une vingtaine de pensionnaires d'un centre de soins pour les populations les plus vulnérables.
Li Cuiqiong, le directeur de cet établissement qui accueillait des SDF, des personnes âgées et des handicapés mentaux à Shaoguan, dans la province méridionale du Guangdong, a été condamné à mort avec un sursis de deux ans et un de ses proches collaborateurs s'est vu infliger la perpétuité, a annoncé l'agence de presse officielle Xinhua. Les deux hommes, qui travaillaient pour l'administration du comté de Xinfeng, avaient "fait usage de leur pouvoir pour mettre en place et gérer illégalement le centre de soins" privé, mais financé par les autorité locales, baptisé Lianxi, a-t-elle ajouté.
Une "action disciplinaire" a par ailleurs été intentée contre 107 fonctionnaires de la province du Guangdong dans le cadre de cette affaire, a poursuivi Xinhua sans autres détails.
La mort de 21 personnes en l'espace de quelques mois, de fin 2016 à début 2017, dans ce centre de soins avait suscité, au moment où elle avait été rendue publique par les médias, en mars 2017, une vive émotion en Chine et une inspection nationale de ce type d'établissements avait été ordonnée.
Un adolescent autiste âgé de 15 ans qui avait quitté son domicile puis s'était perdu y avait péri en décembre 2016, un mois après son admission. La cause de ces décès n'avait pas été révélée mais plusieurs médias avaient fait état de conditions d'hygiène déplorables dans ce centre de soins surpeuplé qui accueillait plus de 700 personnes. Des cas de sida, de tuberculose et de syphilis avaient été signalés.