Un condamné à mort ayant réclamé le droit d'être accompagné jusqu'au bout par un imam a été exécuté jeudi soir dans l'Alabama (sud) après le refus de la Cour suprême de reporter son exécution, ont indiqué les autorités américaines.
"En raison de la nature de son crime, de la décision d'un jury de le condamner à mort et parce que notre système judiciaire a fonctionné tel que prévu, la sentence de M. Ray a été menée à son terme", a déclaré dans un communiqué la gouverneure de l'Alabama, la républicaine Kay Ivey.
Le décès de Dominique Ray été prononcé à 22H12 jeudi soir à la suite d'une injection létale, ont rapporté les médias locaux.
Dominique Ray, 42 ans, avait été condamné à la peine capitale pour le viol et le meurtre d'une adolescente de quinze ans, commis en 1995 à Selma.
Ce condamné, converti à l'islam depuis son arrestation, était engagé dans une course contre la montre pour obtenir le droit d'être accompagné jusqu'à la fin par les prières d'un imam.
Mais il s'était vu opposer le protocole en vigueur dans cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis qui permet au condamné à la peine capitale d'être accompagné par un guide spirituel seulement jusqu'à la porte de la chambre de la mort. A l'intérieur, seul un pasteur salarié peut être présent.
Une cour fédérale d'appel lui avait octroyé la veille un sursis, reportant son exécution. Saisi, la Cour suprême américaine a refusé le report, donnant son feu vert à la mise à mort du condamné.
Cet homme avait également été reconnu coupable du meurtre de deux frères adolescents.